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Des Garçons

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Des Garçons, l’obsession du naturel sublimé

Interview

Qui êtes vous « Des Garçons » ?

Nicolas : Nous sommes trois : David et Bruno qui sont coiffeurs et moi, Nicolas, qui suis coloriste. J’ai rencontré David dans l’ancien salon d’Eric Roman où je bossais depuis un an et demi et on a voulu monter quelque chose ensemble. Bruno, c’est le jeune frère de David qui était apprenti, puis coiffeur chez David Mallett. C’est la passion nous a rapprochés. On a la même culture. Aujourd’hui, tu fais le tour des salons et tu trouves une jeunesse un peu nulle qui n’essaie pas de percer. C’est rare de trouver des gens motivés et qui se donnent corps et âme en passant 80 heures par semaine dans un salon.

Comment avez-vous commencé ?

Nicolas : À la base je suis chez chimiste et j’ai étudié la colorimétrie. Un jour j’en ai eu marre et je suis rentré dans la coiffure. C’était il y a quatorze ans. Ensuite, j’ai travaillé dans vingt-huit salons ! J’avais envie d’absorber beaucoup de choses, mais cela faisait trois ans que j’avais envie d’ouvrir mon propre lieu.

Quel est le concept du salon ?

Nicolas et David : Un atelier simple dans un local agréable à vivre et de petite taille car on ne souhaite pas se développer. On n’est pas là pour faire du rendement et on veut rester à trois pour garder la synergie qui existe entre nous, notre culture. On a ouvert en mars et comme on est sur cour, la rue ne nous offre pas de cliente. Pourtant sans presse (NDLR : c’est vrai, nous les avons contacté de nous-mêmes) nous sommes complets avec deux semaines d’avance, alors même que nous travaillons des couleurs et des coupes longue conservation qui peuvent évoluer joliment pendant quatre à six mois. Heureusement, une cliente contente est fidèle et elle parle !

David : J’ai vu revenir une femme à qui j’avais fait une coupe courte qui a évolué en carré pendant six mois. C’était toujours joli mais elle avait envie de changement !

Un salon plutôt haut de gamme donc ?

Nicolas : Oui, mais l’anti grosse structure. On ne voulait surtout pas quinze collaborateurs en chemise noire qui ne peuvent de toute façon pas s’entendre, ni développer leur propre style car ils sont absorbés par l’enseigne. Et puis on ne cherche pas le rendement. Ce n’est pas parce qu’on a passé une heure quinze sur une cliente qu’on va lui facturer 115 euros au lieu de 100. Dans les grands groupes si tu dépasses quarante cinq minutes, ils veulent baisser ton salaire parce que tu leur rapportes moins et du coup tu n’as pas le temps « d’éclater » tes clientes. Donc tu les bâcles en 37 minutes chrono pour ne pas avoir 1300 euros à la fin du mois au lieu de 2000.

 

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